Je crie "ENFIN" voilà un groupe excellent, original et français.
Eh oui, il y en a peu, mais Noir Désir fait parti de l'élite.
Le groupe Bordelais a mis 15 ans pour sortir de leur trou, mais il
a suffit d'un "Tostaky" et d'un "Aux Sombres Héros De L'Amer"
pour qu'ils puissent se permettre des tournées jusqu'en Europe
de l'Est et se faire connaître.
A l'origine, ils étaient au nombre de quatre avec Bertrand
Cantat (guitare, harmonica, chant et toms), Serge Tayssot-Gay (guitare
et orgue), Denis Barthe (batterie, percussions et choeurs) et un bassiste
nommé Frédéric Vidalenc qui fut remplacé
pour leur dernier album par Jean-Paul Roy. Mais ce nombre ne leur
suffit pas! Lajko Felix les rejoint pour jouer du violon, Akosh Szelevenyi
au saxophone, sanza, bambarde Transylvains, clarinette basse et cloches
Tibétaines, ainsi que Alain Perrier, Thierry Duvigneau, Patrice
Labëque et les élèves de l'école nationale
de musique et de danse des Landes pour les choeurs additionels.
Influencés par Kafka, Artaud, Ma?kovski, Fugazzi, The
Doors et Lautréamont, Noir Désir a déjà
créé six albums. Le premier date de 1987: "Oû
Veux-Tu Que Je Regarde", suivi en 1989 par "Veuillez Rendre L'Ame
A Qui Elle Appartient)", en 1990 par "Du Ciment Sous Les Plaines",
en 1992 par "Tostaky" très apprécié des guitaristes,
en 1994 par "Dies Irae" en live, et enfin en 1995 par "666 667 Club".
Leur ascension très discrète a quand même été
marquée par la présence au Top 50 de "Tostaky" et de
"Aux Sombres Héros De L'Amer". Avant de boulverser le petit
monde tranquille des vignobles, Bertrand Cantat, fondateur de Noir
Désir, jouait dans un groupe nommé Psychose. Ce qui
leur a vraiment permis de décoller, c'est d'avoir distribué
des LP un peu partout pour ensuite signer chez Barclay. Le troisiéme
album, "Du Ciment Sous Les Plaines" a reçu un acceuil très
mitigé qui les force à reprendre la tournée des
clubs mais Bertrand perd sa voix et le repos leur est imposé.
Le chanteur doit donc pour conserver ses qualités vocales supprimer
l'alcool et les cigarettes durant les tournées. Il dit:"Perdre
ma voix a été le truc le plus flippant qui me soit arriver".
Il ajoute également:"Aujourd'hui, je me protège en arrêtant
de parler quand je veux". Leur préférence pour les petites
salles tel le Transbordeur de Lyon (1500 places), ne leur interdit
pas le Zénith qui les a déjà acceuillis.
Voilà, ça faisait déjà un an qu'ils se
retrouvaient régulièrement, mais l'enregistrement en
studio n'était pas possible, même s'ils étaient
toutefois motivé. Depuis, Frédéric Vidalenc et
Jean-Claude, leur manager ont quitté le groupe mais la venue
de Jean-Paul Roy a fait naître une grande motivation et une
envie d'en arriver jusqu'à l'album. "666 667 Club" contient
12 chansons plus une soit disant cachée (Song for JLP) mais
25 secondes, ce n'est pas long à attendre. Il est chanté
principalement en Français avec toutefois deux titres en Anglais.
L'album se vend déjà par centaines de milliers et continue
à se faire acheter. Même si Frédéric Vidalenc
ne fait plus partie du groupe, il est tout de même présent
à la basse sur "Septembre en Attendant". "L'Homme Pressé",
qui est sûrement la chanson la plus appréciée
de l'album, contient des extraits de l'oeuvre "Love Lioubos Amour"
qui remonte à 1971.
Et pour finir, un petit éclaircissement sur ce titre assez
original. Denis Barthe explique:"Nous travaillons avec une machine
qui te permet de relever le tempo d'un morceau sur une sorte de compteur.
Au départ, on a fait des concours pour savoir qui allait jouer
le plus vite en tapant sur le clavier. Serge, le premier, est arrivé
au nombre 666. Ensuite, nous tous, jusqu'à l'ingénieur
et le producteur, sommes tombés sur ce nombre! D'où
le 'Club'. C'était drôle d'avoir le chiffre de la bête
et de rajouter une lueur d'espoir avec le 7".
BouyX
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