Je sais que de nombreux littéraires vont vouloir me frapper, mais je prends le risque de rédiger cet article quand même, un journaliste n'a pas froid aux yeux et il ne craint sûrement pas pour sa peau. En effet, il est grand temps que j'exprime ce que je pense sur la philosophie! J'en vois déjà froncer les sourcils. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi des personnes prétentieuses de tous les siècles auraient entrepris de chercher à comprendre l'existence de l'humanité! De comprendre les différents événements et d'en donner des raisons. Je suis désolé, mais de quel droit se prennent-ils pour les médecins du monde? Par quel droit se sont-ils permis d'énoncer des principes et des justifications à l'humanité. Par dessus tout, de nombreux d'entre eux critiquent ouvertement la religion, et la dénoncent comme étant une excuse facile, mais n'utilisent pas eux-mêmes des excuses faciles? Prenons l'exemple de la psychanalyse, rares sont les cas ou les causes de telle ou telle n'est pas une métaphore phallique. On en vient à croire que tous les êtres vivants sont des frustrés. Puis il y a le complexe d'dipe, je ne sais pas pour vous, mais je ne suis pas le genre à kiffer ma mère ou mon père. Mais ce que je trouve le plus drôle, c' est que ces philosophes cherchent pendant toutes leurs vies à énoncer des thèses qui contrediraient d'autres. Il me parait aberrant que des personnes consacrent leurs vies à chercher les raisons de la vie, plutôt que de vivre! Encore plus irritant que cela, c'est la vanité de certains philosophes, qui non seulement dénigrent toutes les autres philosophies, en particulier celles d'Asie, mais qui prétendent que les philosophes se hissent à un monde supérieur à celui des hommes, mais que ces premiers doivent revenir pour les guider vers cette existence supérieure dans le monde des archétypes. Vous pouvez faire ce que vous voulez de vos vies mais pour mon compte, je refuse de suivre les préceptes de gens qui souvent utilisent des médiums hallucinogènes, qui se prennent pour êtres supérieurs ou qui voient tous les hommes comme des frustrés. Suivez les poètes et "Carpe diem" plutôt que de chercher vos raisons d'être.
Ladies Luv Kool Jazz
Dans un article récent du Cri de La Laitue, un certain L. L. Kool J. addressa une critique féroce à la philosophie, l'accusant de n'être, en vérité, qu'une déviaton des frustrés et des psychopates. Il estima aussi à cette occasion "que de nombreux littéraires vont vouloir me frapper". Cette critique ne doit pas rester sans réponse, et en tant que littéraire, je m'éfforcerais de justifier nos huit heures de cours par semaine. Contrairement à ce que pense Kool J., je n'utiliserai point la violence physique pour rétablir la balance, préférant plutôt reprendre la plume, l'arme du vrai littéraire, pour démontrer à cet ignare l'importance et la valeur de la philosophie.
Le problème essentiel de l'article et de la critique de Kool J. est la dissociation entre les philosophes, c'est à dire ceux qui essaient de "comprendre l'existence de l'humanité" et lui-même. Il n'a pas fait la démarche intellectuelle nécessaire à la compréhension de l'origine véritable de la philosophie: elle lui semble donc étrangère et incompréhensible, et comme toute chose de cette nature, sa réaction naturelle est une de peur, d'où résulte cette critique véhémente. En vérité, la philosophie n'est pas le domaine privilégié de quelques intellectuels tordus, mais s'inscrit profondément dans la définition même de notre humanité. Pour comprendre ceci, il convient de se réinterroger sur notre nature. Physiquement, l'homme est un animal, mais il s'oppose aussi à l'animal sur de multiples facettes: nous nous habillons, nous construisons des batiments, nous cuisons notre viande... tous ces faits reposent sur un elément fondamental qui fait notre différence avec les animaux, et définit donc notre humanité: l'homme est conscient de lui-même. Il est l'unique créature capable d'opérer un retour sur lui-même: l'homme sait qu'il est un homme tandis que le chat ne se rend pas compte de sa nature. Mais cette prise de conscience reste en quelque sens incomplète: la connaissance que j'ai de moi-même et du monde extérieur est limitée. De plus, notre prise de conscience de nous-mêmes nous ammène à nous rendre compte de la nature éphèmere de notre existence: la souffrance et la mort constituent toujours des empêchements à la volonté. Face à cette ignorance et à cette incertitude, l'homme est ammené à rechercher la nature des choses, à essayer de comprendre le sens d'une existence où la douleur et la mort semblent toujours avoir le dernier mot. La philosophie surgit donc chez tout homme, à tout moment: on ne peut pas plus la refuser que refuser sa propre nature, dont elle fait partie intégrale. D'ailleurs, ceci est apparent dans l'article de Ladies Luv: il invite ses lecteurs, à la fin du texte, à "Carpe Diem", plutôt que de philosopher. Mais "Carpe Diem" est une des réactions les plus philosophiques qui soient: c'est dire qu'il faut saisir le moment, que c'est seulement dans l'immédiat que le sens de la vie peut être perçu. Kool J est donc aussi, à sa manière, un philosophe. Sans doute, si nous étions resté des bêtes, si nous n'avions jamais été ammenés à nous interroger sur ce que nous sommes, la philosophie n'aurait pas de place dans notre vie. Hélas, Alea Jacta Est, nous sommes des hommes, soyons des philosophes.
Juju le 01-02-1999 | Je sais que j'ai pu offenser de nombreuses personnes dans mon article intitulé Eurêka et je m' en excuse. Errare humanum est, on apprend de par nos expériences ainsi que par nos échecs qu'il ne faut pas dire certaines choses surtout quand celles-ci paraissent ridicules aux autres. Je vais m'inspirer de la philosophie (et oui de la philosophie) chinoise pour vous dire, très cher lecteur, qu'il faut tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler ainsi, on apprend d'une part à ne pas faire de tord aux autres et d'autre part à ne pas dire d'âneries. Mais faire des erreurs fait partie du processus de l'adolescence, autant les commettre maintenant que plus tard. Je prend les reproches que l'on m'a faits de manière constructive, et je vois maintenant en relisant mon article qu'une bonne partie de mes arguments étaient non-argumentés et ridicules. N' étant pas philosophe, mais journaliste, ces critiques pourront me servir dans de nombreux domaines, chose que j'ai découvert grace à la rédaction d' un malheureux article. C' est ainsi que je vous demande très cher lecteur philosophe et littéraire de vous hisser au-dessus de tout et de me pardonner l' écriture de cet article. Ladies Hate Kool Jazz le 01-03-1999 | Difficile quand meme de pardonner ..
Je suis d accord entierement avec Juju . Tu te plains de la philosophie mais tu es philosophe . En incitant a vivre c est une philosophie de la vie humaine que tu exposes et elle me semble proche de celle de Bergson qui dajns les Deux Sources de la Morale et de la Religion insiste sur le fait que la reflexion , la methode cartesienne nous plongeant eventuellement dans l angoisse de sesentir exister nous empeche d atteindre le bonheur , vivre suivre son penchant naturel , ceder a soi et plus aux reflexions steriles et douloureuses -cf la nausee-.
Quant tu critiques les critiques de la philosophie orientale tu fais toi meme de la philosophie encore une fois . une des grandes questions de la philosophie contemporaine est de remettre en cause notre methode de savoir et de connaissance heritee de la connaissance approfondie du platonisme - et de l empire de la raison - . Une philosophie contemporaine -en atteste une chaire de philosophie indienne a la Sorbonne entre autres - s interesse alors aux philosophies inconnues des occidentaux et cherche a comprendre des facons d apprehender la vie differente de la notre .
dautre part ne reduit pas a peu de choses la psychanalyse et autres . certes tu nas aucun desir pour ta maman aujourd hui mais a 7 ans souviens toi que le seul vrai modele feminin que tu aies c est ta maman , comme tant de petits garcons tu l admires , elle est incontestablement la premiere femme de ta vie - va voir les petits garcons accroches aux jupons de leur maman - . Cette phase fait partie du developpement normal de notre individualite .
Finalement tu philosophes et beaucoup et la philosophie me semble alors pour nous tous des arguments a des debats deja ancres en chacun de nous .
un khaagneux le 01-01-2002 |
|